20110702

La Conjuration des Imbéciles (A Confederacy of Dunces)

Je crois que c'est Abdulaï, le frère d'un ami Sénégalais, qui m'en avait parlé. C'était—selon lui—un des meilleurs livres qu'il avait lu. A la première lecture, j'avais été impressionné, mais ce livre ne résonnait pas encore comme c'est le cas maintenant. C'est plus l'histoire de son auteur qui me touchait. C'est un roman de John Kennedy Toole qui ne sera pas publié de son vivant. John Kennedy se suicide à l'âge de 32 ans. Son manuscrit refusé, jugé "indigent" par les éditeurs, aura poussé son auteur au bord de la déprime. Quoi de plus dangereux, en effet, que d'être entouré d'imbéciles. 


Ce roman est classé dans la catégorie "roman humoristique". Je ne vois pas grand chose de drôle dans le roman. C'est—pour moi—plutôt un roman tragique, consternant...


Je me faisais cette réflexion hier. J'avais donné à Elias la mission d'aller seul à la piscine. Petite ballade en vélo de 10min à peine, mais il y a de la distance. Il faut cadenasser les vélos, prendre son ticket, trouver une place, etc. C'est une vraie petite mission pour un enfant de neuf ans. Bref, je retrouve les petits, bien installés, entre deux groupes de jeunes. Trop proche à mon goût, mais Elias ne connaît pas mes goûts.


J'ai passé l'après-midi à lire et dormir au soleil. C'était bon. J'ai fait quelques brasses et me suis amusé dans l'eau avec les enfants.


Nos voisins, des jeunes, d'environ quinze ou seize ans, parlaient fort, comme des jeunes. Cela n'avait rien de choquant. Ce qui l'était, par contre, c'était leur langage. Je ne suis pas un prude ni quelqu'un de particulièrement raffiné de ce côté là mais tout de même. Je ne comptais plus les "fils de putes", "salopes", "putes" tout ceci ponctué de gestes obscènes et de paroles dégradantes (surtout envers le sexe féminin).


Quelqu'un disait "la moralité des hommes devient rigide lorsque le reste ne l'est plus". Peut-être que je vieilli tout simplement mais j'ai du mal à croire que nous étions comme ça au même âge. Je veux dire que je suis sûr que nous étions aussi bêtes mais pas aussi vulgaires—quoique la bêtise à ceci de particulier: elle rend tout le monde vulgaire. Ok, va pour nous étions aussi vulgaires, mais je ne pense pas que nous utilisions un langage aussi ordurier.


Bah...tout ceci n'est peut-être, finalement, sans lien avec l'évolution du monde et des moeurs, mais mes petites déconvenues du week-end et ma semaine folle me font penser que je suis peut-être entouré d'imbéciles.


La conjuration des imbéciles à été tiré à 1.5 millions d'exemplaires et traduit en 18 langues. 





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