20091204

Divagation sur JPF

Quand on est mort, c'est qu'on est mort.
Quand on ne rit plus, c'est qu'on ne vit plus.
Quand j'aurai coupé la ficelle,
mettez-moi dans une poubelle.
Laissez-moi faisander un mois,et de là, jetez-moi au chat.
Qu'il refuse ma rate et mon foie, mais choisissez l'heure pour qu'il me mange le coeur,
et je reste encore avec vous sur vos épaules et vos genoux.
Que je sois: puisqu'il faut qu'on existe.
Le chat du café des artistes.

Et si le pain vient à manquer,
je serai là, et n'hésitez pas...
brisez-moi les pattes et le cou,
et puis, mangez-moi à même le chat.

Ce ne serait pas la première fois,
Qu'on mange un artiste.

Quand on est mort, c'est qu'on est mort.
Quand on ne rit plus, c'est qu'on ne vit plus.
Quand il a coupé la ficelle,
on l'a mis dans une poubelle.

Et puis, ils m'ont oublié là
Là là là là là là là là
Comme ils ont oublié le chat.
Comme ils oublieront ma tête et mes chansons.

Ce ne serait pas la dernière fois,
que l'on oublie un artiste.

Quand on est mort, c'est qu'on est mort.
Quand on ne rit plus, c'est qu'on ne vit plus.
Quand il a coupé la ficelle,
on l'a mis dans une poubelle.

Et puis, ils m'ont oublié là
Là là là là là là là là
Là là là là là là là là



Hier, journée en enfer: revivre la même journée cent fois. Hantise de refaire le même parcours, les mêmes fautes. Me suis pris la tête au boulot. Rien pour me retenir. Je glisse subtilement, mais sûrement, vers mon horizon funèbre. Rien de très bon devant. Hantise du soir à venir. Pas envie de sortir. Pas envie de me montrer. Pas envie de causer. Envie de m'enterrer.

Je noie mes pensées dans l'alcool. Verre sur verre. La soirée passe mais pas le discours de nos chefs. Je reste sur la touche. Ca commence à se voir. Faut que je fasse quelque chose. Je me laisse aller. Puis, ça change. On m'offre un verre de Vodka. ça me remue un peu. Puis, vient la séquence photo: grosse ambiance. Beaucoup de félicitations. Je revis un peu. Je m'anime. Je ne sais pas ce que je fais là. Viens le groupe de Rock. Je m'active un peu. Je fredonne un air connu. On m'offre une autre vodka...ça va. Je me détends. Mais qu'est-ce que je fiche içi? La musique est bonne, mais j'en ai ma claque.

Je rentre me coucher. Ivre. Triste. Et pourtant ces compliments me sont allé droits au coeur. Moi qui suis si peu fier de moi. Le curseur remonte de quelques millimètres. Que d'amertume. Quelle tristesse. Aujourd'hui, c'est encore pire.

J'ai rendez-vous au CMP avec YPA. Quelle méprise. Comment ai-je pu aimer cette femme qui est aux antipodes? J'aime ce qu'elle méprise, j'adore ce qui lui fait peur. Rien de commun entre elle et moi.

Cette séance m'attriste. Y aller pourquoi? Rentrer à la maison pourquoi ?

Pour y retrouver quoi au juste ? Sia s'est mise sur son 31 pour sa soirée. Le thème : année 20.

Années vingt. Années zéro.

Je voudrais crier ma rage, ma fierté. Mais à qui ? Et pourquoi?

Finalement, personne ne peux me reprocher d'aller voir ailleurs.

Merci Charlotte. Merci Jean-Pierre.