20120130

Ghost Protocol

Enfin un mauvais film. Celaa ne pouvait plus durer. Une série de bons films devait s'achever par un navet. Je n'ai pas, contrairement à ce que dit la critique, passé un bon moment de cinéma. Le chien aboie et le film passe. Des coups, de l'éclat, des gadgets—mais au final—pas grand chose.

L'intrigue est mince comme le jeu d'acteur. La musique : grossière. Comme les ficèles qui tiennent tous les plans du film.
















J'avais lu quelque part que le côté "underground" genre "les indignés contre le pouvoir" donnait au film toute sa substance. Et bien, j'ai trouvé cette substance bien fade. Des Iphones, des Ipads, des BMW, même "product placement" que James Bond—l'humour en moins.

Je ne retiendrai que deux choses de ce film :

-Les hoods d'Ethan sont trop cooooool. Il sait bien se fringuer (sauf dans la scène de l'échange de l'hôtel)
-Les scientologues sont vachement forts !!!

Bref, un film que j'oublierai vite car mercredi, c'est Noël : Take Shelter.


20120129

Shame



Il fallait le faire. Steve McQueen (II) l'a fait. Le sujet n'était pas facile. Le filmer encore moins. Je sors de la séance complètement déboussolé. Je perds pied. Il me faut un verre. L'alcool libère les sens et permet de supporter la réalité. Que s'est-il passé ?

Un coup sur la tête. Shame.  Un film massue. Un film coup-de-poing. L'image d'abord: belle. Juste ce qu'il faut de métallique. New-York doit être filmé comme il le faut. Steve le fait bien. La bande son: discrète. Les acteurs. Je dois m'incliner. Ce Michael Fassbender. Que dire ? Rien. Du grand. Du tout grand.

Le film. Une histoire. Un scénario. Un jeu d'acteur. Une ambiance. Bon sang...on s'y croirait. Michael a des airs de Patrick Batman dans American Pyscho. D'ailleurs, il y a du Batman dans Michael/Brandon. Un air de tueur en série. Et pourtant, il ne tue pas grand chose ce Michael. Le temps peut-être. A mater des films pornos. Le film est stressant. Il règne une ambiance pas vraiment glauque, mais tu sens qu'il va se passer quelque chose et tu l'attends.

Il y aussi sa soeur Sissy. Tu vois que le drame viendra de là: sa soeur. Elle semble contenir l'énigme du film. La clé. Et puis elle est belle. Fragile, révoltée, écorchée,suicidée...



Steve ne nous épargne aucune scène. Rien n'est de trop. La scène du bar lounge est sublime parce que trop longue. Le bureau, le patron..tout est là pour nous détourner des autres scènes  du film.

Les scènes de sexe sont d'une rare beauté. A part Catherine Braillard, je ne vois pas qui film comme ça de nos jours. Ah oui, peut-être Shortbus de John Cameron Mitchell—autre petit bijoux de perversion amoureuse...sinon, il n'y a que les Français pour filmer comme ça.

La fin du film est grandiose. La descente aux enfers sublime. Rien ne préfigure ce film. Un ovni parmi les niaiseries environnantes. Et pourtant, depuis des semaines, je fais des sans fautes. Six films: Six bons films.

Merci Steve. Un bon moment de cinéma loin d'Hollywood.

Je ne tire pas de leçons hâtives de ce film. J'attends de voir. De tout façon "le mal est ailleurs".

Alors, "shame on me ?" Non, "shame on you"...

La semaine prochaine, c'est Take Shelter avec un autre sujet d'intérêt : la folie. Décidément, 2012 semble être un bon cru pour le cinéma.