20151126

Un homme perdu



Un homme perdu...tout est dans le titre.

Encore un très bon mauvais film. Ou un mauvais bon film comme vous voulez.Bonnes idées, belle réalisation, belles images et très bon sujet,mais un truc qui ne fonctionne pas toujours. Un peu en rade à la fin, encore un film auquel il ne manque pas grand chose pour être un très bon film.






20151106

un Sumo sinon rien



"Keep on". Sumo. Jolie découverte et Genevoise de surcroit. C'est bon. Alors que tout fout le camp autour de moi il bon de se retrouver dans de beaux draps. Before the Sun petite mélodie Disco insouciante sans présentation. Je bois ça comme du petit lait au petit matin, mieux que le Napalm, moins nocif en tout cas.




20151007

Shedding skin


Être dans sa peau jusqu'aux os. 
Se glisser sous un manteau de chair. 
Savoir sans en avoir l'air 
que les ponts jetés 
Ne retiennent pas les souvenirs 
Des rives que nous avons quitté. 











L'automne prend ses quartiers d'hiver




Il s'en est fallu de peu que je l'oublie celui là. 
Il me revient des jours sans faim. Sans appétit. 
De l'aube grise au ciel sans nom jusqu'au soir,
journée en pointillé, sans enclave.
L'air de rien l'automne prend ses quartiers d'hiver.


Fenêtre sur ...














Tiraillé entre le l'appel du dehors et l'envie du dedans la fenêtre symbolise mieux que tout cette ambiguité du moment, fragile frontière entre ce que j'ai et ce que je désire. 






20150510

Je ne vous reçoit plus 5 sur 5



Quelque chose brouille mes ondes et j'ai beau trifouiller les boutons de réglage la réception n'est plus très bonne.

Hier encore tout était si clair. 

Je capte de moins bien ce qu'on me dit. Les voix sont comme hachées, les images distordues , les propos incompréhensifs. 

Et mes propres émissions ? Un joyeux mélange de vieux films, de bandes son complètement hors d'usage, des propos incohérent.

Le régisseur aurait-il quitté le studio ? Y a t'il encore quelqu'un aux manettes ?

J'ai bien peur d'avoir une fois de plus endommagé la machine et qu'il n'y ai plus de pièce de rechange. 

Peut-être faudra t'il se résoudre alors à devoir bazarder ce vieil ampli qui ne fait plus rire personne.















20150509

De la fuite dans les idées


Surtout ne lâchez rien !

Je veux partir comme un voleur à la tire,
Brader tous mes biens et mon empire ,
Pour une bouchée de pain mais n'est-ce pas pire,
Que de de me couper une main sans le plaisir,
De ne pas penser au lendemain car l'avenir ,
N'est pas aussi certain que j'aimerais le dire.




20150506

De l'eau sous les ponts





Ma sensation devant le spectacle de ces eaux en furie est exactement la même qu'il y 40 ans.

La même peur, l'angoisse du vide. 

Accoudé au parapet j'empêche mes enfants de trop se pencher dans le vide mais je n'en mène pas large. Et pourtant Dieu seul sait si j'ai eu des occasions d'avoir réellement peur dans ma vie, de l'eau est passé sous les ponts depuis, mais je crois que rien ne terrifie plus que l'idée tomber dans cet enfer liquide.

Dans mes rêves je glissais lentement du pont, mais ce n'était pas le pire. Ce n'était pas cette chute qui me terrifiant mais celle à venir, le grand saut final dans le vide...

Rien que d'y penser j'en ai encore froid dans le dos. 
















20150314

Histoire d'eau




Il m'arrive de retourner là ou j'ai grandi. J'y retourne comme certain font des pèlerinages. Je refais le chemin que je faisais enfant lorsque nous allions nous baigner après l'école. 

Nous rentrions tous comme un seul enfant. Masse compte et bruyante pressée d'en finir avec la journée d'étude ne pensant plus qu'à une chose : la baignade.

Nous enfourchions nos bicyclettes et n'écoutions déjà plus nos mères avides de conseils en tout genre.

Le premier arrivé réservait les meilleures places : derrière les grands arbres dans l'axe de la plage mais pas trop de loin de la buvette.

Nous jetions négligemment nos serviettes et nous précipitions dans l'eau sans nous préoccuper des protestations de ceux qui étaient éclaboussé par nos jeux ou que nous avions bousculé au passage sans nous en rendre compte.

L'eau à toujours fait partie de ma vie.  

Aussi loin que ma mémoire puisse porter je me souviens de cette masse liquide, de cette étendue d'eau.

Je suis né sur les rives du lac Léman et je n'imagine pas pouvoir vivre dans endroit qui ne soit pas proche d'un lac, d'une mer ...où ne serait-ce qu'un fleuve, une rivière.

Les villes où j'ai habité étaient des villes d'eau. New York l'Hudson et les Hamptons. Paris et sa seine..Londres la Tamise. 

Mais c'est Genève qui reste ma ville d'eau par excellence.

En s'y installant mes parents ne savaient pas qu'ils entretenaient secrètement ce lien qui me rattache à mon île d'origine.

La plage aujourd'hui m'a semblé petite. Le temps gris et froid m'ont fait rentrer la tête entre les épaules.

Lorsque le ciel est bas et que l'horizon se trouble ce lac prend des allures d'océan Atlantique. 

Je m'installe sur une pierre et je me surprend à rêver de mon pays lointain. 





20150228

Ma petite entreprise



Aujourd'hui j'ai visité une usine à bébé, une maternité, mais attention ! ...pas n'importe laquelle, je suis allé dans MA maternité , celle qui m'a fabriqué il y a 47 ans.

Il faut croire que le produit est bon puisqu'il a tenu jusque là, qu'il est encore en état de marche. 

Evidemment il n'est plus tout neuf. Il a perdu un peu de sa superbe , la carrosseries donne des signes de fatigues, mais la mécanique interne ronronne comme une montre Suisse. 

Oui serte , le moteur a parfois des ratés , les accessoires d'origines -les phares, les jantes, les courroies de transmissions et le réservoir - devraient être remplacé mais tout ça coût si cher de nos jours...je n'ai pas les moyens d'en changer.

L'important c'est que toute cette machinerie puisse m'emmener du point A au point B. 

Non, ce qui m'inquiète plus c'est le cerveau électronique de cette machine. La mécanique nous le savons sait produire des objets de qualité qui dures des lustres mais l'électronique c'est autre chose.

Je pense que c'est lui qui lâchera le premier. C'est LA pièce fragile de l'édifice. 

Le programme d'origine est dépassé, le processeur est lent ou semble suivre sa propre logique et n'obéit plus à son opérateur. Nous avons bien tenté de le re-formater mais il s'obstine à n'en faire qu'a sa tête.

Il faudra pourtant bien un jour que toute cette ferraille parte à la casse. Je me suis promis de ne pas me laisser aller jusqu'à la ruine, comme ces épaves roulantes que je vois parfois , et que je saurais mettre le holà bien avant. 

Promis.

Mais j'allais voir ma mère aujourd'hui. Dans ça chambre d'hôpital j'ose à peine regarder son corps abîmés par le temps.

Dans ça chambre il y a des femmes moins vieilles qu'elle mais en plus mauvaise état. Je vois des bouches béantes et noires d'où ne s'échappe aucun son. Des vieilles aux yeux ternes et fixes. 

Je ne reste pas longtemps. Ce passage brutale de la maternité au purgatoire ne m'a pas fait du bien.

Je vois bien que je suis plus proche de cette chambre d'hôpital que de la couveuse qui ma réchauffé il y a presque un demi-siècle. 

Voilà, la boucle est bientôt bouclée, ma roue dans le sillage de celle de ma mère...je la talonne...elle arrivera certainement la première...enfin sûrement car finalement je n'en sais rien, la mécanique à ses raisons que la raison n'explique pas.









20150224

Broken Land

Oui j'aime Peter Mettler. J'aime son univers, sa musique, ses films en générale comme "The end of time" ou "Gambling , God and LSD". Donc il était évident que j'allais aimer le film de Stéphanie Barbey et Luc Peter : Broken Land.

Pas d'accord avec tout les procédés mais dans l'ensemble j'ai adhéré au film, l'histoire mais si j'admets parfois avoir eu du mal situer le point de vue des réalisateurs.

Au final c'est un bon film et un excellent début d'année cinématographique il ne manque plus que Whiplash pour couronner le tout.





Master of Universe

Je ne cache pas que je me suis endormi pendant le film. Plusieurs fois d'ailleurs mais sans que cela ne gâche quoi que ce soit bien au contraire. Au final le film et mes rêveries ce sont mélanger et j'en garde un très bon souvenir.

La salle du Bio était à moitié pleine , nous étions donc 10. Mon voisin de gauche n'arrêtait pas de faire des commentaires, j'avais chaud et ma journée avait été terrible. 

Je me sentais bien dans ce cinéma de quartier. J'avais fait un succulent repas et la perspective de passer 1h30 dans une salle obscure m'enchantais.

Je connaissais bien le sujet du film : la finance. J'ai donc facilement versé , plongé du bec dès les premières mesures. 

J'aime cet état de demi-sommeille, cette lutte - perdue d'avance - pour conserver les yeux ouverts...puis se lent glissement vers le néant, cette dégringolade entre-coupée de sursaut et puis le silence. Le silence à peine troublé par les voix des acteurs. Et puis ces brusques retour à la réalité : rush d'images, de son et de lumière. Le cerveau qui s'emballe et qui tente de recoller les morceaux.

Je garde de ce film un souvenir très vague, mais un bon souvenir tout de même comme de "Enter the void" que j'ai vu je crois plus ou moins dans les mêmes conditions.


20.000 lieu sous le père

Une plongée dans le monde de Nick Cave. Une immersion à 20'000 lieu des sucreries Hollywoodiennes où plane un Nick fantomatique, narcissique au possible et bien dans ses boots. La bande son est bonne, l'image donne envie à voir, bref une belle façon de terminer la semaine.

Un sans faut si je pense aux films que j'ai vu ces dernières semaines. Bravo JM. 




20150131

Indiamore vs Shedding skin

En apparence il n'y a rien de comparable entre Christophe Chassol et Obaro Ejimiwe aka Ghostpoet : l'un joue du piano, a été chef d'orchestre, a fait le conservatoire, l'autre est chanteur-poète-autodidacte et semble être sorti de nul part. 

L'un est un Français de la Martinique, l'autre Anglais du Nigéria.

J'ai écouté le premier dans une salle de concert pleine à craquer dans les beaux quartiers de Collonge-Bellerive et le second dans une piscine municipale à moitié vide d'un quartier populaire.

Et pourtant il y a des similitudes.

Il y a cette façon d'être sur scène. Un forme de timidité. Assez loin de l'image de la rock star hyper sexuée à la Mike Jagger.

Non c'est plutôt intimiste cette façon de ce jouer de l'espace, de jouer dans les coins. 

Un univers musical d'abord. Visuel ensuite.

Et puis il y a leur beauté aussi. Etrangement connue l'un ressemble à Basquiat et l'autre à Isaac Hayes.  

Je suis conquis...

Semaine enrichissante et productive. Indiamore et Shedding skin voilà du bon son pour finir l'hiver ! 









Délit de suite

Je l'avais dit, même crié haut et fort qu'on ne m'y rendrais plus à mater de la série. 

Et de la série Américaine en plus !  


Car j'ai une vie moi, pas de temps à perdre devant la TV.

Seulement voilà...il y a eu Les revenants, The KillingTrue Detective et maintenant Justified.

Qu'est-ce qu'il m'a prit de regarder ne serait-ce que le premier épisode ? Le premier justement celui qu'il ne faudrait pas voir, le meilleure probablement. Les producteurs le savent : il faut ferrer le spectateur dès les premières 45 minutes. Après c'est trop tard.

Me voilà donc embarqué dans une sale histoire. Une histoire qui aura des suites je le sais déjà, avec des journées trop longues, des nuits trop courtes. 

Je ne chercher pas a me justifier ni a me cacher. J'ai des addictions

Une remplace l'autre : Justified ou True Detective c'est blanc bonnet et bonnet blanc. 

Heureusement les bonnes séries comme celle-ci ne font guère plus de 3 ou 4 saisons. C'est ce qui me sauve. 

Sinon il ne me resterait alors qu'a fuir et on m'accuserais de délit de suite ! 







20150125

Mécanique céleste


S'agissant de mécanique je n'ai jamais vu mon père abandonner. Il s'arrangeait toujours pour terminer ce qu'il avait commencé. Il s'avait réparer les choses. Il comprenait les mécanismes des horloges, des appareils ménager qu'il démontait et remontait sans cesse. Je le revois encore dans son petit atelier au sous-sol le nez perdu au milieu d'un moteur ou d'une lampe. 

C'est peut-être au travers des bricolages que nous réalisions ensemble que je me sentais le plus proche de lui. Peu doué pour exprimer ses sentiments mon père excellait dans l'art d'expliquer les problèmes mécaniques. 

Il savait me parler simplement de choses parfois complexes. Il m'a apprit des choses qui me servent encore aujourd'hui : travailler sur une place propre. faire un schéma de démontage, compter les pièces,etc.

Je crois qu'il aurait été fier de moi si il m'avait vu à l'oeuvre ce matin en train de m'affairer sur mon Mamiya.

Bien décidé à ne pas me laisser impressionner par la fragilité et le prix de l'appareil, j'ai commencé le démontage. Je savais que je pouvais l'envoyer en réparation mais l'idée de devoir courir à la poste en France, payer des frais de ports, attendre des semaines...je me suis dit qu'il fallait mieux tenter le coup.

Et voilà. En même pas 20 minutes l'affaire était réglée !

Une petite vis de rien du tout qui bloquait tout le boîtier.

Finalement peut-être que je suis comme lui, peu doué dans la mécanique du coeur et des sentiments...mais à l'aise avec les objets. 





20150118

Only Lovers Left Alive


J'aime les films de genre et celui me plait. Il y a du bon et du moins bon. "Entretien avec un vampire" ferait figure de baromètre et des films comme "Byzantium", "Les Morsures de l'aube" font office de challenger. 

J'aime ces ambiances glauques et pas trop crédibles, anachroniques et faussement vieillottes.

Le film de Jim n'est pas mieux que ces autres petites productions ça reste un film planant avec une bonne bande son , des acteurs évanescents et pâlichons. Bref un petit film qui passe bien pour un dimanche soir mais bon finalement tous ces petits films ne sont pas aussi bon que ce fameux "Kiss of the damned" de la petite Xan Cassavetes, Cassandra la fille du grand Cassavetes qui s'essaye dans les films de vampire et qui s'en sort plutôt bien...du sang et du sperme rien de mieux pour débuter sa carrière cinématographique.




20150116

Accessoires Story


Nos vies sont comme des tubes de dentifrice,
qu'il faudra presser jusqu'au bout pour en retirer toute la substance.

Vide. Vidé. 

Sommes nous des accessoires que la vie utilise puis jette lorsqu'elle n'en a plus besoin ?

Sommes nous des acteurs ? Des acteurs sans textes, sans partitions ?

Occupé à combler nos vides nous ne voyons pas que la fin est proche

Sommes nous perdu ? 

Au seuil d'une vie qui n'en est plus vraiment une je me pose des questions.










20150110

Uninvited


Je ne voudrais pas faire partie d'un club qui m'aurait comme membre et encore moins vivre dans une maison qui m'aurait comme hôte.

Mon instinct me pousse à aller voir ailleurs. Dehors le lièvre court la hase. Je suis hors de tout, hors de moi. Je rôde dans les alentours , me comporte comme un voleur à la tire, j'espionne, toujours à l'affût de je ne sais quoi.

Armé de mon 6x7 j'arpente les rues de mon quartier, je regarde les gens qui s'animent aux fenêtres il y en a qui m'oublie peut-être. Je veux en être. Etre de toute les fêtes, de toutes les danses...jusqu'à la dernière.