20150228

Ma petite entreprise



Aujourd'hui j'ai visité une usine à bébé, une maternité, mais attention ! ...pas n'importe laquelle, je suis allé dans MA maternité , celle qui m'a fabriqué il y a 47 ans.

Il faut croire que le produit est bon puisqu'il a tenu jusque là, qu'il est encore en état de marche. 

Evidemment il n'est plus tout neuf. Il a perdu un peu de sa superbe , la carrosseries donne des signes de fatigues, mais la mécanique interne ronronne comme une montre Suisse. 

Oui serte , le moteur a parfois des ratés , les accessoires d'origines -les phares, les jantes, les courroies de transmissions et le réservoir - devraient être remplacé mais tout ça coût si cher de nos jours...je n'ai pas les moyens d'en changer.

L'important c'est que toute cette machinerie puisse m'emmener du point A au point B. 

Non, ce qui m'inquiète plus c'est le cerveau électronique de cette machine. La mécanique nous le savons sait produire des objets de qualité qui dures des lustres mais l'électronique c'est autre chose.

Je pense que c'est lui qui lâchera le premier. C'est LA pièce fragile de l'édifice. 

Le programme d'origine est dépassé, le processeur est lent ou semble suivre sa propre logique et n'obéit plus à son opérateur. Nous avons bien tenté de le re-formater mais il s'obstine à n'en faire qu'a sa tête.

Il faudra pourtant bien un jour que toute cette ferraille parte à la casse. Je me suis promis de ne pas me laisser aller jusqu'à la ruine, comme ces épaves roulantes que je vois parfois , et que je saurais mettre le holà bien avant. 

Promis.

Mais j'allais voir ma mère aujourd'hui. Dans ça chambre d'hôpital j'ose à peine regarder son corps abîmés par le temps.

Dans ça chambre il y a des femmes moins vieilles qu'elle mais en plus mauvaise état. Je vois des bouches béantes et noires d'où ne s'échappe aucun son. Des vieilles aux yeux ternes et fixes. 

Je ne reste pas longtemps. Ce passage brutale de la maternité au purgatoire ne m'a pas fait du bien.

Je vois bien que je suis plus proche de cette chambre d'hôpital que de la couveuse qui ma réchauffé il y a presque un demi-siècle. 

Voilà, la boucle est bientôt bouclée, ma roue dans le sillage de celle de ma mère...je la talonne...elle arrivera certainement la première...enfin sûrement car finalement je n'en sais rien, la mécanique à ses raisons que la raison n'explique pas.









20150224

Broken Land

Oui j'aime Peter Mettler. J'aime son univers, sa musique, ses films en générale comme "The end of time" ou "Gambling , God and LSD". Donc il était évident que j'allais aimer le film de Stéphanie Barbey et Luc Peter : Broken Land.

Pas d'accord avec tout les procédés mais dans l'ensemble j'ai adhéré au film, l'histoire mais si j'admets parfois avoir eu du mal situer le point de vue des réalisateurs.

Au final c'est un bon film et un excellent début d'année cinématographique il ne manque plus que Whiplash pour couronner le tout.





Master of Universe

Je ne cache pas que je me suis endormi pendant le film. Plusieurs fois d'ailleurs mais sans que cela ne gâche quoi que ce soit bien au contraire. Au final le film et mes rêveries ce sont mélanger et j'en garde un très bon souvenir.

La salle du Bio était à moitié pleine , nous étions donc 10. Mon voisin de gauche n'arrêtait pas de faire des commentaires, j'avais chaud et ma journée avait été terrible. 

Je me sentais bien dans ce cinéma de quartier. J'avais fait un succulent repas et la perspective de passer 1h30 dans une salle obscure m'enchantais.

Je connaissais bien le sujet du film : la finance. J'ai donc facilement versé , plongé du bec dès les premières mesures. 

J'aime cet état de demi-sommeille, cette lutte - perdue d'avance - pour conserver les yeux ouverts...puis se lent glissement vers le néant, cette dégringolade entre-coupée de sursaut et puis le silence. Le silence à peine troublé par les voix des acteurs. Et puis ces brusques retour à la réalité : rush d'images, de son et de lumière. Le cerveau qui s'emballe et qui tente de recoller les morceaux.

Je garde de ce film un souvenir très vague, mais un bon souvenir tout de même comme de "Enter the void" que j'ai vu je crois plus ou moins dans les mêmes conditions.


20.000 lieu sous le père

Une plongée dans le monde de Nick Cave. Une immersion à 20'000 lieu des sucreries Hollywoodiennes où plane un Nick fantomatique, narcissique au possible et bien dans ses boots. La bande son est bonne, l'image donne envie à voir, bref une belle façon de terminer la semaine.

Un sans faut si je pense aux films que j'ai vu ces dernières semaines. Bravo JM.