20111123

Stanislas Lem et JLG même Combat

Je pianote sur mon ordinateur. Sur l'écran, la home page de Google s'affiche avec une petite animation. 

Une voix douce voit que je m'amuse à chercher sur Google qui célèbre son anniversaire aujourd'hui. Ma jeune et tendre me dit qu'elle s'est amusée avec l'animation de Google, et qu'il faut que j'essaye à mon tour. 

Pas franchement emballé par l'idée, j'essaye à mon tour. 





Bof-bof, une animation assez banale. Moi, tout ce que je voulais, c'était savoir qui était mort ou né en ce 22 novembre 2011.

Ah, enfin je vois un nom: Stanislas Lem. Deux pages HTML. Plus loin, je sais enfin qui est Stanislas Lem : c'est l'auteur de Solaris. Je n'ai malheureusement pas lu son livre mais j'ai vu le film de Tarkovsky et la pâle copie de Soderbergh...de la SF comme j'aime. Stanislas a pourfendu la littérature SF Américaine. L'a jugeant médiocre et kitch..sauf Philip K. Dick qu'il encensait. Nous voilà d'accord.

J'ai demandé à mon amie si elle connaissait Stanislas ou si elle avait vu "Solaris". Elle m'a dit : "non". Néanmoins, elle avait vu son animation sur Google.

JLG disait. "Tout le monde connaît mon nom, mais personne n'a vu mes films. Dans cinquante ans, tout le monde se souviendra des films de Spielberg (E.T. , Jaw, Jurassic Park,etc.), mais personne ne se souviendra de mon nom".

JLG et Stanislas: même combat. La culture est morte. Vive la néo-culture.


20111110

Le Contemplateur


Finalement, je n'aurais fait qu'une seule chose : contempler. J'aime regarder. Pas voir mais regarder. Voir, ça va de soit. Le regard, c'est autre chose. J'aime suivre des lignes, des courbes car on ne sait jamais ou elles vous mènent.


J'observe. Je ne me lasse pas d'observer ce que l'on met sous mon nez. J'aime l'idée plus que la chose.


Ces moments perdus à contempler la chose. Convoitise, désir...repousser le moment, prier pour qu'il n'arrive jamais ou le plus tard possible.


C'est une forme de voyeurisme. Et que dire quand un voyeur rencontre un exhibitionniste ? J'ai toujours pensé que les femmes aimaient s'exhiber. Il y a quelque chose d'extérieur chez la femme qui n'existe pas chez l'homme. Ce sens aigu du laisser voir sans en montrer trop est féminin. Les hommes c'est toujours trop : trop lourd, trop grand, trop visible surtout. 



 Laisser voir sans trop montrer, tout un art....


Une chaussure "rouge" , des bas noires...des yeux ...le maquillage qui souligne le regard.


Je me souviens de cette scène à Paris.


 I. La femme du réalisateur Olivier A.


Nous devions sortir manger à Pigalle, je crois. Elle m'avait donné rendez-vous chez elle. J'étais arrivé à l'heure comme d'habitude. 


Elle n'était pas prête. Elle a ouvert la porte et m'a laissé m'installer dans le salon. L'appartement était magnifique—je m'en souviens. Elle finissait de se préparer. Plus tard, elle m'a appelé dans sa chambre. Elle m'a demandé de m'asseoir sur le bord de son lit—pour lui faire la conversation. 


Une robe noire, l'odeur de son parfum qui flottait dans l'air. Elle était en train de se maquiller tout en bavardant. 


Elle me donnait à voir ce que peu d'hommes voient en fin de compte : une femme qui se prépare au jeu de la séduction. 


I. était une femme séduisante, intelligente qui usait de la séduction comme un instrument, un outil de précision destiné à obtenir ce qu'elle désirait. 


Elle n'avait jamais caché son intérêt pour le jeune homme que j'étais ni auprès de mon amie ni de son mari—ce qui me mettais encore plus mal à l'aise. 


Il ne s'est jamais rien passé entre elle et moi, et pourtant, cette scène restera gravée à jamais dans ma mémoire. 


La vision de sa robe noire légérement remontée qui laissait dévoiler ses bas noirs, et se parfum qui flottait dans l'air. J'étais décontenancé. Elle le savait. Elle aurait pu en tirer avantage, mais n'en a rien fait.


Rester au bord sans franchir le pas... tendre supplice, mais je préfère me damner plutôt que de renoncer à cela.


"J'ai longtemps contemplé tibia , péroné" chante Bashung...C'est un peu mon cas.



20111108

S'il ne Devait en Rester qu'Une


Avoir le choix. Se demander laquelle. Faire de la photo, c'est faire des choix. Cette photo plutôt qu'une autre. Moi qui ne décide de rien, j'aime ce(s) moment(s): trouble et indécision. 

Je n'ai jamais su ce que je voulais, et pourtant, il est des sujets sur lesquelse je ne me trompe pas : les livres, les films. Mes jugements sont tranchés, nets et précis. Parlez-moi d'amour et j'hésite. 

Montrez-moi des photos, et je sais exactement ce qu'il faut dire/faire. 

S'il fallait sauver une photo se serait celle-ci: Yoanna dans la mosquée bleue. 

Tout d'abord, parce qu'il m'a fallu la persuader d'y rentrer. Avec elle, rien n'est gagné d'avance. 

J'aime cette photo. Yoanna en icône. Sainte-Yoyo dans une mosquée...j'adore l'idée.

Yoanna me parle de Dieu, me dit qu'il existe. Elle me demande si leur Dieu est le même que le sien. Of course my dear, c'est le même.