20080616

Bashung

Dix ans déjà que je suis l'homme de Chatterton avec imprudence. Puis à reculons, j'ai découvert Osez Joshéphine, Pizza, Play Blessure. C'est toujours comme ça avec moi : à reculons.

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Le jazz c'est idem. D'abord, il y a eu Ella et Louis, Miles (tutu), Glenn Miller. Puis, il y a eu John Coltrane, Monk, Clark Terry, Sara Vaughan. Et puis plus tard: Dizzy, Duke...


Le jazz comme la pop ou le folk: c'est toujours par la petite porte que je commence. Le dernier album, la dernière chanson, et ensuite, je remonte le fil, le cours pour arriver au début. 


Bashung du début c'est bien. Bashung maintenant aussi. Bleu Pétrol contre Pizza...je ne sais pas. Moins de risques pour le 2ème.



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Je n'ai jamais été un fan. Pourtant, il faut le dire...je suis fan de Bashung. De Bowie aussi.

C'est comme ça, et c'est tant mieux.

Good night.

Apocalypse Now III



L'horreur, l'horreur....le capitaine Kurz, le Viêtnam, Willard et moi. Tout ceci n'aura donc servi à rien ? Qu'importe le nombre de victimes, il n'y a que la mort qui gagne toujours.


"We must kill them. We must incinerate them. Pig after pig. Cow after cow. Village after village. Army after army. "


"What do you call assassins? Who accuse assassins? "


Sursauter



Anne Marie Mieville, dans sa fiction, le disait déjà: "Ah j'aime pas quand tu arrives sans prévenir, sans faire de bruit. Tu entres et ensuite tu fais le bruit. Ca me fait peur, je sursaute. Tu ne trouves pas qu'on a déjà assez peur comme ça ! ".
Ce mot m'est venu aujourd'hui au volant de ma voiture. Je pensais à ma mère, à mon père et je me suis dit qu'ils m'avaient fait sursauter tous les deux. 

Un sursaut. Un sursaut sur quoi ? Sur qui ? J'ai sursauté—au plus profond de moi—lorsque j'ai entendu la voix de mon père dix jours après sa mort. J'étais en train d'aider ma mère à enregistrer un nouveau message vocal, pour son répondeur quand au détour d'une touche, j'ai entendu la voix de mon père prise au piège du répondeur quelques semaines auparavant. Quel choc. Entendre la voix qu'on pensait ne jamais plus entendre. J'en ai encore des sueurs froides.


L'autre fois, sursaut: c'est à ma mère que je le dois. Un soir où j'avais squatté son appartement la sachant absente et mettant fait jeté de chez moi par ma copine. Je rentre dans ma chambre ou ce qui était sensé l'être. Je cherche l'interrupteur, et là, j'entend la voix de ma mère !!! Quoi? Un fantôme ? Mais non...une poupée. Une simple et innocente poupée sur laquelle ma mère avait enregistré un petit message drôle à l'intention de mon fils, et que j'avais déclenché par erreur—en cherchant l'interrupteur.


Deux voix (pré)enregistrés m'ont fait dressé les cheveux—que je n'ai pas—sur la tête. Mon père, de sa tombe, et ma mère, de sa cachette.


Tremblez fils, vos parents sont à vous trousses !!!!