20110925

R.I.P

Elle m'en aura fait voir de toute les couleurs, mais je l'aimais bien. C'est elle qui m'a rapproché de ma mère. Sans elle, je n'aurais jamais raccroché tous ces wagons. Elle me disait de ne pas m'en faire et de garder une place pour le pardon. Elle avait des mots doux et savait distiller des gestes tendres.

Elle savait mes peines et pouvait comprendre. Dans mes rêves les plus fous, j'imaginais que c'était elle ma mère.

Elle avait le rire facile et communicatif. De ma famille, c'est elle que j'aurais finalement le plus vu. Je me souviens de ces samedis dans la banlieue. —Ces soirées passé à rire et manger des bons plats.

Ma tante en faisait des tonnes, mais nous l'aimions pour ça aussi.

Elle laissera un vide autour d'elle. J'espère la retrouver un jour, et nous rirons un bon coup en reparlant du bon vieux temps.

R.I.P 

20110904

La Possibilité d'une Ile

J'aurais aimé trouver ce titre et écrire le livre qui va avec : La Possibilité d'une Ile. C'est le livre que j'aurais voulu écrire, mais voilà, quelqu'un l'a écrit avant moi. C'est un beau titre. C'est un bon titre. Bien évidemment, je n'aurais pas parlé de clone et des vies multiples mais plutôt du déracinement, de l'oubli et des possibilités...d'une île. 


Je viens d'une île justement. Je l'oublie souvent. 
Ce week-end fut épuisant mais les précédents, aussi, étaient des week-ends lourds—en terme de souvenirs. Revenir ici. Versoix. —Vers soi (je n'y avais pas pensé). Je commence à y voir plus clair dans tout cet imbroglio de vie et de sens—je vois qui est qui: 


Mon île natale (mais je n'y suis pas né). Mon pays d'adoption. Je comprends tout. Je comprends Cioran (la vie ne s'écrit pas à coups de génie mais dans la souffrance), Agota Kristof (une vie qui n'aurait pas servi à écrire un roman n'aurait servi à rien, elle n'aurait laissé aucune trace) Mais aussi, Borges (la vie est comme une fleuve qui coulerait du présent vers le passé), Duras (sur l'écriture), Kafka (sur la vérité et les mensonges), Konrad (sur la folie et la solitude)...


Nous touchons bientôt au but. Patience.









20110902

Reviens va-t'en

Grrrrrrr, et voilà que ça va encore gâcher ma journée. Je consulte mon email, ce matin, et que ne vois-je pas ? La prochaine expo de Jean-Paul (ref http://masterspelavin.com/current/). Et sur quel thème? Je vous le donne en mille Emile ? Le motel de Founex (une vieille suggestion de Joëlle par ailleurs) photographié au détail, genre exploration des décombres. Ce qui me gêne, ce n'est pas tant le sujet traité. Se serait plutôt la similitude au sujet que je traite en ce moment (maison abandonnée). La proximité avec le photographe en question (je connais bien Jean-Paul) va rendre difficile la sortie de ma série après ça...

Bon, je me console en me disant que le plagiat en photo, comme en musique ou en littérature, c'est courant, et puis, j'ai des preuves que le sujet me fascine depuis longtemps.

Sinon rien. Après la tempête, la tempête. La lecture apaise l'âme. S'évader à peu de frais (Frs 9.50), c'est pas si mal.

Tiens, je suis retombé sur un vieux Eric Holder. A qui le dois-je celui-là ? Chabran s'en doute. Nathalie peut-être.

En quatrième ou cinquième lecture sa passe encore tout juste. Il y a des bons passages. Je préfère presque Echenoz. Ah, les grosses blondes. Quel roman, quelle découverte. Je m'en souviens comme si c'était hier. L'étonnement d'abord, le rire ensuite. La difficulté d'apprendre un nouveau genre de lecture. D'abord Echenoz ensuite Duras et Sarault. Tout doit aller dans l'ordre. Un pas après l'autre.

Me voilà libre de choisir mes lectures. Je marche seul....