20120204

Jean-Louis et William avaient Raison

"Je tiens ce monde pour ce qu’il est : un théâtre où chacun doit jouer son rôle"  quand Chabran disait que tout était dans Shakespeare, il avait raison. Tout le monde est dans le théâtre de Shakespeare.

Même si je ne suis pas un grand spécialiste du genre, je pense que c'est vrai : jalousie, trahison, infidélité, mensonge, vengeance, cupidité...que des vertus humaines quoi.

Pas lu grand chose de lui: Othello et Le Roi Lear. Vu quelques films tirés de ses pièces: Roméo et Juliette, Prospero, Le Marchand de Venise. Beaucoup de bruit pour rien: Songe d'une Nuit d'Eté, la Tempête, etc.

Mais, c'est en regardant les gens vivres que je comprends encore mieux son théâtre. J'écoute une émission sur France Culture sur lui justement. Des pièces comiques, dramatiques. Quelle justesse.

Le bureau, la vie de famille, les intrigues amoureuses tout y est. Le chef/prince qui veux prendre la place du big boss/roi. La conspiration de celui qui a été écarté du poste/trône. La vengeance de la maitresse éconduite. —Tout est dans Shakespeare.

La vie de bureau est une pièce de théâtre. Jean-Louis avait vu juste. J'aimerais bien voir ce que ça donne en Afrique. Quel ironie. Lui, le blanc, en Afrique par 30°, et moi, le noir, en Suisse par -20°.

Lui cerclé de femmes qui ont ce teint de liane, et moi entouré de femmes aux yeux rouges et le teint pâle, bardées de téléphones mobiles mais sourdes d'oreille.

Le bureau est un théâtre, et j'y joue mon rôle. Correctement, comme j'ai appris. Je viens de m'acheter de nouveaux costumes d'apparat. Lundi, je défilerai dans ma nouvelle étoffe fier comme un paon, bombant le torse et roulant des mécaniques. Quelle comédie.

Jeune premier. Vieux dernier. Vingt-cinque ans que sa dure...

La semaine prochaine, nous jouerons un nouveau spectacle. La semestriel se joue à guichet fermé. Nous serons mille au moins. Entassés comme des dindons, nous écouterons sans sourciller la voix du maître. Une invitation à méditer sur Shakespeare...


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