20120205

Helmut Newton

De seins, de la baise et de photographie. —Voilà de quoi il est question dans la biographie de Helmut Newton que je viens de terminer.

Il semble avoir usé la corde par les deux bouts le bonhomme. Enfance heureuse semble-t-il passé entre les jupons de sa mère et des prostituées de Berlin. Fuyant la guerre et le "rêve" Nazi, il a débarqué à Singapour seul et mené une vie de "rêve" : Gigolo pour femme blanche, élégante et très seule.

 De photo? Il en est question mais pas beaucoup. C'était plus chambre rouge que chambre noire d'après ce que nous dit Helmut. Puis, il y a la période Australienne : l'internement dans un camp, l'armée (il ne dit pas grand chose là-dessus), la libération et des femmes, beaucoup de femmes.

D'ailleurs, j'ai dû reposer et retourner le livre à plusieurs reprises pour voir ce que je lisais au faite. Car de sexe, il en est beaucoup question dans la 1ère partie du livre mais de photographie pas beaucoup.

Avec sa femme June, ils partent en Angleterre. Période difficile. Mais qui me rapproche un peu du personnage. Il donne quelques indices. Nous avons au moins un point commun lui et moi : son aversion pour l'Angleterre dont il n'aime ni la langue (il parle très bien l'anglais mais il a de la difficulté avec leur accent), ni les habitudes. Côté sexe, il le ressent aussi...les petites annonces passées par les prostituées : Education stricte, à l'Anglaise, à coup de trique et de cravache...tout un programme.

Ah, ces anglais: trop coincés pour être honnêtes.

Un autre truc qui m'amuse. Il dit se perdre à Londres où dans les villes qu'il n'aime pas et se comparer à un chauffeur de taxi dans celle qu'il aime. Idem pour moi. Londres ? Je tourne au coin d'une rue et je suis perdu. Mettez moi à Paris, à New-York, j'y retrouverais une aiguille dans le corsage d'une femme.

C'est à Paris qu'il va enfin trouver ce qu'il a cherché pendant des années: la gloire, la liberté, et des gens qui apprécient son art.

C'est la période Vogue. Les années 60,70.

Il est plus question de photo dans cette partie. Sa femme y est peut-être pour quelque chose.

Année 80,90.

Il a une manière particulière de photographier les femmes. Je trouve le traitement très difficile: un peu "femme objet". Il y a quelque chose d'un peu militaire la derrière: l'uniforme...les femmes ont l'air toujours très soumises chez Newton.

Et puis, il a des fréquentations bizarres : Kurt Waldeim, Le Pen ??? Bref, il doit avoir le sens de la provoc'.

Sur la fin, il devait devenir pénible. Incapable de se débrouiller , narcissique et égoiste au plus haut point, il devait être épouvantable !

Drôle de zozo cet Helmut mais bon photographe. —On ne peut pas le lui enlever. J'en sais un peu plus sur sa—drôle—de vie. A la prochaine expo, je regarderai ses photos d'un autre oeil.

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