20120303

Annie Hall


Tout dans ce film est génial. Je l'ai revu l'autre jour. Hilarant du début à la fin et puis si juste...du grand Woody.

J'avais oublié la scène d'ouverture. Ce face caméra où il déballe tout, sa conception de l'existence, ses peurs, ses angoisses et puis ce fameux joke de Groucho : "Je ne voudrais pas être membre d'un club qui m'aurait comme membre". Combien de fois je ne l'ai pas sortie celle-là.

Voilà un film qui me correspond bien. Le cinéma de Woody me va bien : grandiloquent, obsédé, angoissé. C'est un cinéma de l'angoisse. Angoisse de vivre. Angoisse de mourir. Mais du rire et de l'humour par dessus tout. De l'humour juif en plus, mon préféré s'en doute. Il n'y a qu'eux pour rire même quand la barque prend l'eau. Y en avait-il pour rire dans les camps?

Je suis tombé sur cette article de Nicole Lapierre publié dans Vacarme où elle cherche les liens qui existent entre la "mémoire juive" et la "mémoire noire", ou plutôt, comment ces deux communautés ont choisis de se rappeler, comment elles s'expriment et se voient. Passionnant. J'ai longtemps pensé qu'il y avait des parallèles dans la souffrance, dans la conception du monde et dans la relation à l'autre.

Je n'y avais pas pensé avant mais je connais beaucoup de couples mixtes "juif/noir". Etonnement, c'est souvent un noir avec une juive. L'inverse est plus rare.

V.,S.,A...drôle,esprit caustique, tyrannique, gourmande, fougueuse...y a des parallèles—c'est sûr.

Bref, Woody me fait hurler de rire.

Lien sur la scène d'ouverture 

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