
J'ai zigzagué encore pendant quelques kilomètres, pas trop envie de rentrer "chez moi". Alors, j'ai pris les chemins de travers...
Soudain, il s'est mis à pleuvoir. Enfin !!! De l'action...quelque chose.
Je roulais comme ça depuis une heure lorsque je vis un Christ sur une croix. Il était dans la lumière. Il pleuvait encore un peu, mais le soleil perçait les nuages. C'était très beau. J'ai fait demi-tour. J'ai garé ma voiture devant une ferme et j'ai mitraillé le Christ.
Je le vois et je pense à la même chose que lui !!!
J'ai entendu qu'on m'appelait :"hé Monsieur vous photographez le Christ ?". Je me suis retourné et j'ai vu une vieille femme devant—ce qui devait être sa maison. "Oui", ai-je répondu. Je me suis même entendu dire que je le trouvais beau.
Elle m'a demandé si je voulais rentrer boire un sirop. Je me suis étonné qu'une vieille femme puisse offrir—si spontanément—l'hospitalité à un étranger, mais bon, je me suis dit que je n'avais rien de mieux à faire. Bien m'en a pris.
Elle m'a raconté sa vie (son mari qui est mort quand elle avait 26 ans), la vie de ses enfants (3) et de ses petits-enfants.
En rentrant chez elle, je savais que j'allais, à un moment, lui demander de prendre des photos d'elle. Je savais, aussi, qu'elles seraient bonnes. J'aimais bien cette femme. —Cette ferme sentait un peu mon enfance.
Alors voilà...les photos de Mme Blanc...

P.S.: J'ai promis de lui les apporter. Pourvu que je tienne ma promesse...
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