20150125

Mécanique céleste


S'agissant de mécanique je n'ai jamais vu mon père abandonner. Il s'arrangeait toujours pour terminer ce qu'il avait commencé. Il s'avait réparer les choses. Il comprenait les mécanismes des horloges, des appareils ménager qu'il démontait et remontait sans cesse. Je le revois encore dans son petit atelier au sous-sol le nez perdu au milieu d'un moteur ou d'une lampe. 

C'est peut-être au travers des bricolages que nous réalisions ensemble que je me sentais le plus proche de lui. Peu doué pour exprimer ses sentiments mon père excellait dans l'art d'expliquer les problèmes mécaniques. 

Il savait me parler simplement de choses parfois complexes. Il m'a apprit des choses qui me servent encore aujourd'hui : travailler sur une place propre. faire un schéma de démontage, compter les pièces,etc.

Je crois qu'il aurait été fier de moi si il m'avait vu à l'oeuvre ce matin en train de m'affairer sur mon Mamiya.

Bien décidé à ne pas me laisser impressionner par la fragilité et le prix de l'appareil, j'ai commencé le démontage. Je savais que je pouvais l'envoyer en réparation mais l'idée de devoir courir à la poste en France, payer des frais de ports, attendre des semaines...je me suis dit qu'il fallait mieux tenter le coup.

Et voilà. En même pas 20 minutes l'affaire était réglée !

Une petite vis de rien du tout qui bloquait tout le boîtier.

Finalement peut-être que je suis comme lui, peu doué dans la mécanique du coeur et des sentiments...mais à l'aise avec les objets. 





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