20120906

Faust : Enfer et Damnation


Conseil numéro 1 : Ne pas écouter les conseils des autres.
Conseil numéro 2 : Faire confiance à son instinct.
Conseil numéro 3 : Ne pas suivre mes conseils.

L'adaptation de Faust par Sokurov est conforme à ce que je m'attendais. J'ai entendu des critiques dire ici et là que le film n'était pas si bien. Mais qui sont ces critiques ?  Des gens comme vous et moi qui donnent leur avis sur tout et souvent sur rien. Des spécialistes ... foutaises évidemment. Un point de vue reste personnel. Il y a probablement plus de sens dans l'avis que donne Mme Michu sur la situation économique de Genève que dans la chronique Cinéma du journal le Temps.

Bref. Le film est bon, inégalement bon, mais c'est déjà ça. La bande son qui en a énervé plus d'un, me plais. Sokurov est partout. La son qui vient de tous les côtés donne une dimension surréaliste au film, l'impression d'être dans un rêve. Fatigué par une dure journée, je me suis assoupi à plusieurs reprises pendant la projection. Réveillé en sursaut au milieu d'une scène ne sachant plus où elle avait commencé ni comment elle allait se terminer. Qu'importe car dans ce Faust tout passe comme dans un rêve. Je dirais même que j'ai le sentiment d'avoir rêvé ce film plus que de l'avoir vu hier soir au cinéma. 

Le rêve de Faust. Voilà qui colle bien avec ma vie en ce moment. Mais qu'échangerais-je contre mon âme ? La vie éternelle : sûrement pas. La reconnaissance et la célébrité ? Non. L'amour et l'argent (tient drôle de combinaison) ? Non, trop pas comme dirait mon fils. Quoi donc ? Le temps...pas le temps éternel mais le temps ralenti. Le temps suspendu comme dans un rêve. Ne pas vivre plus longtemps mais plus lentement. 

J'aime Sokurov et j'aime Faust et Margarete. ˝Plus je regarde les homme, plus j'aime mon chien˝ , disait Desproge. Il avait raison. Plus je regarde le ciném, plus j'aime le cinéma qui sort des ornières. Oui, j'ai vu Batman et je ne le regrette pas, mais quand même....100 millions de dollars pour rêver 3h contre 100,200 ou 300'000 milles Euros pour rêver 2h le compte n'est pas bon.

Sokurov n'est pas tendre avec les hommes. Il les trouve vulgaires, corruptibles , veules, cupides. Il est pessimiste sur le sort de l'Europe...du monde.

Enfin un cinéaste éclairé.

Bon il ne me reste qu'a voir Moloch (1999), Taurus (2000) et Le Soleil (2004): ces précédents opus pour me convaincre qu'avec Bela Tarr, Sokurov sera MA découverte de l'année.




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