20120415

Le Feu d'Henri Barbusse

A quoi bon faire durer le suspens ? Le Feu est le récit le plus fidèle et le plus poignant qu'il m'aie été donné de lire sur ce sujet. Quel sujet ? Vous vous en doutez...


Un livre cinglant qui vous gifle, vous envoie sur le tapis...ne vous laisse pas un seul moment de répit. Aucun auteur avant ni aucun après n'aura décrit les champs de batailles comme Henri Barbusse. C'est du vécu, du vrai pas du raconté 
ni de deuxième main. 


Après Henri Barbusse difficile de revenir à mes petites lectures fleurs bleues.


Je collectionne les récits d'aventure militaire mais celui aura une place spéciale dans mon petit panthéon à côté de "La Main Coupée", "Mourir ou Crever","Les Bienveillantes","La Débâcle","Vie et Destin","A l'ouest rien de nouveau" et "La 317e section".


Je ne sais pourquoi je butte toujours sur les récits de guerre. D'où me viens ce goût, ces événements, moi qui aie grandi dans un pays justement épargné par les événements dont je parle. Le dois-je aux récits de mon grand-père ? Il n'avait pas son pareil pour raconter des histoires pendant les longs dîner de famille. Ou peut-être de mon père qui nous racontait ses éternels histoires de service militaire. J'en ris encore. Ces moments où ma mère haussait ses larges épaules : "encore ces mêmes histoires". Mais moi, je les aimaient bien ses histoires de troufion. 


Même les lieux de mon enfances sont hantés par des souvenirs de guerre. La maison de maître qui nous servait d'école et dont mes parents s'occupaient en été, le lieu de résidence de la délégation vietnamienne qui a signé les accords de Genève en 1954. Mon ex petite amie portait le même patronyme que le lieutenant-colonel Paul-Henri Grauwin le médecin de Dien-Bien Phu comme il fut surnommé. J'ai assisté à la commémoration et la réception organisée par le maire de Paris lorsqu'ils ont baptisé une place à son nom. J'étais là entouré du Légionnaire du 2ème REP qui avait servi avec lui sous le feu dans l'enfer de l'Indochine. 


Plus tard, j'ai rencontré le petit-fils d'Oppenheimer (le programme Manhattan) et les membres de la famille du général Jean de Lattre de Tassigny - l'Indochine encore.


Pas étonnant que ce sujet m'habite...


Papa en militaire dans les années 50.





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