20080616

Sursauter



Anne Marie Mieville, dans sa fiction, le disait déjà: "Ah j'aime pas quand tu arrives sans prévenir, sans faire de bruit. Tu entres et ensuite tu fais le bruit. Ca me fait peur, je sursaute. Tu ne trouves pas qu'on a déjà assez peur comme ça ! ".
Ce mot m'est venu aujourd'hui au volant de ma voiture. Je pensais à ma mère, à mon père et je me suis dit qu'ils m'avaient fait sursauter tous les deux. 

Un sursaut. Un sursaut sur quoi ? Sur qui ? J'ai sursauté—au plus profond de moi—lorsque j'ai entendu la voix de mon père dix jours après sa mort. J'étais en train d'aider ma mère à enregistrer un nouveau message vocal, pour son répondeur quand au détour d'une touche, j'ai entendu la voix de mon père prise au piège du répondeur quelques semaines auparavant. Quel choc. Entendre la voix qu'on pensait ne jamais plus entendre. J'en ai encore des sueurs froides.


L'autre fois, sursaut: c'est à ma mère que je le dois. Un soir où j'avais squatté son appartement la sachant absente et mettant fait jeté de chez moi par ma copine. Je rentre dans ma chambre ou ce qui était sensé l'être. Je cherche l'interrupteur, et là, j'entend la voix de ma mère !!! Quoi? Un fantôme ? Mais non...une poupée. Une simple et innocente poupée sur laquelle ma mère avait enregistré un petit message drôle à l'intention de mon fils, et que j'avais déclenché par erreur—en cherchant l'interrupteur.


Deux voix (pré)enregistrés m'ont fait dressé les cheveux—que je n'ai pas—sur la tête. Mon père, de sa tombe, et ma mère, de sa cachette.


Tremblez fils, vos parents sont à vous trousses !!!!

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